« La vie mode d’emploi « de Georges Perec : le roman retrace 100 ans de la vie d’un immeuble …

by Buildingsphere on 4 novembre 2012



 

 

 


 

 

 

 

 

… »Le roman retrace  la vie d’un immeuble situé au numéro 11 de la rue (imaginaire) Simon-Crubellier, dans le 17ème arrondissement,  entre 1875 et 1975. Il évoque ses habitants, les objets qui y reposent et les histoires qui directement ou indirectement l’ont animé. ..Pour concevoir le roman, Perec a considéré une coupe de l’immeuble, comme si on le regardait sans façade, en voyant directement l’intérieur des pièces. Ce dessin, il l’a quadrillé de 100 carrés (10 par 10). Dans ce damier, un modèle de circulation forme une nouvelle contrainte. Le passage d’une pièce/chapitre obéit en effet à une règle précise, la polygraphie du cavalier ou algorithme du cavalier. (Sources Wikipedia)

 

 

la vie, mode d’emploi   Georges Pérec

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« La vie mode d’emploi » a eu le prix médicis en 1978


 

 

 

Dans l’ouvrage la vie mode d’emploi de Georges perec :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« La Vie mode d’emploi » est un livre extraordinaire, d’une importance capitale non seulement dans la création de l’auteur, mais dans notre littérature, par son ampleur, son organisation, la richesse de ses informations, la cocasserie de ses inventions, par l’ironie qui le travaille de bout en bout sans en chasser la tendresse, par sa forme d’art enfin : un réalisme baroque qui confine au burlesque. (Jacqueline Piatier, Le Monde) L’ironie, très douce, imperceptible, fantomatique, moirée, faite d’un détachement extrême, d’une méticulosité et d’une patience qui deviennent de l’amour… En résumé, c’est un prodigieux livre-brocante, qu’on visite sans se presser, à la fois livre fourre-tout, livre promenade. (Jacques©Pierre Amette, Le Point) Et cela donne des romans exotiques, extravagants, des crimes parfaits, des fables érudites, des catalogues, des affaires de mœurs, de sombres histoires de magie noire, des confidences de coureurs cyclistes… Jeux de miroirs et tables gigognes, entrez dans cet immeuble et vous ferez le tour du monde. Un vertige majuscule. Quand on en sort, on est léger comme une montgolfière. (Catherine David, Le Nouvel Observateur) En quelques centaines de pages, fruits de neuf années de travail, Perec opère le ratissage délibéré, systématique, hallucinant du champ romanesque contemporain. Son livre est, sans doute, à la littérature ce que le Robert est à la lexicographie. (Patrick Thévenon, L’express

Décliné en quatre-vingt-dix-neuf chapitres ou « petits romans » ( comme l’indique le sous-titre), « La vie mode d’emploi » met en scène les vies, manies et caractères des  résidants  d’un immeuble parisien pendant plus d’un demi-siècle. Des caves aux combles, le lecteur est invité à parcourir les étages, comme dans un immense jeu de pistes, à la découverte progressive de pièces chargées d’histoires, où chaque détail constitue l’élément d’un grand puzzle.

« Rédigé entre octobre 1976 et avril 1978, le projet de La vie mode d’emploi habite George Perec depuis des années, et les premières traces de l’histoire existaient déjà en 1967, ses bases étant posées dès 1969. Le roman retrace 100 ans de la vie d’un immeuble, le 11 rue Simon-Crubellier, en suivant ses habitants et leurs histoires. Il veut saisir un fragment du monde, pour le représenter.
Dans ce roman écrit à l’aide d’une technique Oulipienne, on se déplace dans les pièces de l’immeuble comme dans les cases d’un damier, en utilisant l’algorithme du cavalier. Chaque pièce représente un chapitre.
La vie mode d’emploi obtiendra le prix Médicis l’année de sa sortie. »

 

 

 

 

 

 

 

 

Autre commentaire d’un internaute sur l’œuvre : « La vie mode d’emploi » de Georges Perec : 

Tel un entomologiste…,23 mai 201 Par Gerard Muller « minicactus » (Nouvelle Caledonie) –
« C’est un opus bien étrange auquel Perec nous convie . La lecture de ce livre à nul autre pareil va de l’absolument hilarant au plus sérieux. L’abord de ce livre n’est pas évident, mais au fil des pages, je me suis pris au jeu et je n’ai pas boudé mon plaisir. Nonobstant, il ne convient pas de lire cet ouvrage comme un roman facile car il demande une bonne mémoire pour se souvenir de la relation existant entre les différents personnages qui sont extrêmement nombreux et surtout qui ont vécu à des époques successives. C’est une véritable toile d’araignée que tisse Perec entre les différents protagonistes à travers le temps et l’espace. Un chef-d’œuvre de précision qui demande une attention soutenue .
Une frénésie de descriptions minutieuses en tout genre frisant la maniaquerie, en cascade avec emboîtement et superposition , l’une appelant l’autre faisant que l’auteur décrit sa description en quelque sorte. Une kyrielle d’énumérations jubilatoires jusqu’au fou rire. Un inventaire exhaustif tel un gigantesque catalogue teinté d’une méticuleuse enquête sociologique .Perec voue un véritable culte aux objets, de préférence les plus bizarres. Tableaux, gravures et photos omniprésents et de toutes sortes sont dépeints avec exaltation et enthousiasme. Quelle imagination, mais aussi quel sens de l’observation ! Quel délire ! Sublime ! Perec nous fait vivre une galerie impressionnante de personnages extravagants et pittoresques aux aventures délirantes, souvent burlesques, parfois tragiques. La fréquente et judicieuse utilisation du présent de l’indicatif donne du rythme au récit et notamment aux parties descriptives.
L’histoire du trapéziste et de Rohrschash au chapitre XIII est grandiose. Puis c’est une succession de brèves histoires insolites et même souvent extraordinaires contées de manière concise dont on se demande où l’auteur est allé les chercher . Et subitement l’une prend tout de même quinze pages pour offrir son dénouement après nous avoir tenu en haleine, celle d’Élisabeth de Beaumont. Je donnerai une place spéciale à l’histoire désopilante de Bartlebooth passant une grande partie de sa vie à peindre des aquarelles que Winckler transformera en puzzles. Et là toute une exégèse exhilarante et une philosophie étrange et insoupçonnée de l’art du puzzle nous est contée par Perec en un style inénarrable. Un grand moment dans le monde de l’absurde et du burlesque.
Tout au long du récit, on sent que Perec, obnubilé par la crainte d’oublier quelque chose, ne laisse jamais rien au hasard : tout est structuré, étudié minutieusement, bien à sa place comme les pièces d’un immense puzzle. Il apparaît pour ceux qui veulent en savoir plus que l’ordre de description des appartements obéit à la polygraphie du cavalier aux échecs : cela montre bien que cet ouvrage considérable obéit à des contraintes multiples dont celle sus-citée n’est qu’un élément.Perec disait que ses livres « balisaient un espace ». Il épingle absolument l’espace sur la page qu’il écrit tout au long de ce chef d’œuvre, tel un entomologiste. « 

http://amphion.over-blog.com/article-le-timbre-bac-2010-50217183.html

 

George Perec, La vie mode d’emploi (Photos: Nadar Shturman)

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

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