Copropriété et célébrités

by Buildingsphere on 30 juin 2012


 

 

 

 

 

 

Vivre dans une copropriété où l’on peut rencontrer des célébrités …  Un ancien président de la République, Un président en exercice (…). Une des meilleures sécurités, c’est la discrétion et l’improvisation. Ce qui compte c’est que Hollande sorte et revienne chez lui sans le dire, de façon discrète. Qu’il n’emprunte pas systématiquement la même entrée de parking. Franchement on peut concilier vie privée et sécurité sans que cela ne perturbe trop les voisins. L’immeuble sera très sécurisé et ses occupants seront tranquilles : il n’y aura pas de cambriolages dans l’immeuble pendant 5 ans » Sources RMC

L’immeuble de François Hollande, rue Cauchy, dans le 15e arrondissement de Paris

Que pensent les voisins du couple Hollande ?  Sources Ubiznews

(…) et une voisine   » de préciser : » quand ils remontent dans leur appartement, ils ne sont pas avec leurs gardes du corps qui restent dans l’entrée « . Très pragmatique Danielle conclut : « Peut-être que notre appartement va prendre de la valeur ! « …. (…) Dans le restaurant « Le Quinzième » du chef médiatique Cyril Lignac, même constat :  » ça ne change rien pour nous, c’est juste un peu plus compliqué pour se garer le matin ! « 

ou  d’autres stars de la politique, du  Business et du Show Biz…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La villa « Montmorency »  fut créée lors de l’achat par la compagnie des chemins de fer de la propriété de Montmorency-Boufflers en vue de réaliser la gare d’Auteuil (projet avorté). Le prix de l’immobilier est très élevé dans ce quartier, du fait des nombreuses maisons à l’architecture remarquable qui le composent et surtout de son caractère privé qui en fait un refuge pour de nombreuses personnalités très fortunées. Sources Wikipedia

 

 

 

 

 

 

« Depuis le XIXe siècle, il existe autour de Paris, Londres et New York des enclaves réservées à l’élite, comme le Parc de Montretout, à Saint-Cloud, loti à partir de 1832, la Villa Montmorency, dans le XVIe arrondissement de Paris, lotie à partir de 1853, ou Llewellyn Park à Orange (New Jersey) non loin de Manhattan, loti dans les années 1850.

Ces lotissements possèdent dès leur création toutes les caractéristiques des gated communities modernes. Uniquement résidentiels, destinés à une clientèle aisée et construits à proximité des infrastructures de transport (premières voies de chemin de fer), ils délimitent leur territoire par un portail imposant, un contrôle d’accès, et se dotent de règlements de copropriété destinés à préserver leur qualité en interdisant les constructions bon marché et l’implantation d’activités commerciales ou industrielles. »  Stéphane Degoutin

« La Villa Montmorency, paradis clos pour milliardaires

« C’est dans l’ancien parc du château de la marquise Marie-Charlotte de Boufflers que se situe la villa Montmorency. Ruinée par la Révolution, la fille de la marquise vend le domaine en 1822 à la famille de Montmorency, qui le cède à nouveau, trente ans plus tard, à la compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris à Saint-Germain, désireuse d’y faire passer la ligne de la petite ceinture et d’y construire la gare d’Auteuil. Les espaces laissés libres sont cédés par lots à des particuliers souhaitant construire des villas  » de campagne et d’agrément « .

Dès les années 1850, un cahier des charges très précis est adopté, toujours valable aujourd’hui : taille des clôtures, usage des maisons, qui doivent être  » unifamiliales « , interdiction aux usines, commerces, bals et femmes de mauvaise vie… La villa est gérée par une  » association syndicale autorisée « , dont chaque propriétaire devient automatiquement membre, et qui possède le statut d’établissement public administratif, relevant donc de la tutelle du préfet. C’est l’Etat (le percepteur), qui prélève les charges de copropriété en même temps que la taxe d’habitation, aidant ainsi les plus riches dans la gestion collective de leur patrimoine. Les temps modernes ont apporté leur lot de nouvelles contraintes : ni barbecue ni tondeuse autre qu’électrique, pas plus de deux voitures

Les poubelles sont convoyées jusqu’à l’entrée par des véhicules électriques, afin d’éviter le bruit des bennes. Avec les salaires de trois couples de gardiens, des veilleurs de nuit et les frais d’entretien des rues et jardins, la privatisation a un coût, obligeant les propriétaires à s’acquitter de lourdes charges dont le montant précis est tenu secret.

Il est vrai qu’après avoir été le refuge campagnard du milieu artistique et intellectuel (Jules et Edmond Goncourt, Henri Bergson, Sarah Bernhardt, André Gide, des architectes, des sculpteurs, des conservateurs de musées, y ont vécu), la villa Montmorency a vu sa sociologie profondément changer. Dans les années 1960, elle s’entoure de grilles, puis dans les années 1990, les prix des maisons flambent. La villa devient donc un paradis clos pour milliardaires qui mêle fortunes récentes et grande bourgeoisie traditionnelle. »

(Source: Monde2  4 Octobre 2008)

 

Nous vous invitons à lire la chronique « La Cité Interdite  » sur le site « Le point.fr » ainsi que la chronique  au sujet de la visite d’un  « Ghetto du Gotha »  : « Montmorency, la Villa où le silence est d’or »  sur le site « Challenge.fr ».  Cette expression, le « ghetto du Gotha », est empruntée au titre d’un essai des sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot

A l’intérieur, une centaine de maisons couvertes de glycine se répartissent autour de quatre avenues paisibles et ombragées.

(…) « Pas de vie sociale et encore moins de « fête des voisins ». Chacun chez soi et le lotissement sera bien gardé, semble la devise la mieux partagée. La discrétion est d’ailleurs vivement recommandée. A l’entrée, trois couples de concierges se relaient en journée tandis que deux gardiens exercent la surveillance de nuit. Aucun badaud n’est admis à l’entrée. Il faut montrer patte blanche, être annoncé comme à la réception d’un grand hôtel. « Après 20 heures, il arrive même que le gardien appelle le résident afin de vérifier que le visiteur est bien attendu »,témoigne un habitant qui préfère garder l’anonymat afin de ne pas encourir les foudres d’une copropriété arc-boutée sur la règle du silence absolu. »  (…)   Il y a deux ans, un nouveau vol a été déploré… Les caméras de surveillance n’ont pas fonctionné. Ce qui provoqua un scandale au sein de l’assemblée générale des copropriétaires Vincent Bolloré a donc décidé de reprendre les choses en main. Le milliardaire breton, déjà présent sur bien des fronts, entend se battre pour renforcer le nombre de gardes. Mais il se heurte à la plèbe des « petits propriétaires » qui refusent de payer davantage de charges… Les chicaneries de syndic ne sont pas seulement le lot de M. Tout-le-Monde ».  Sources – Le point.fr 

Personnalités habitant ou ayant habité la « Villa Montmorency »  : Sources Wikipedia

 

 

Tour du monde des Enclaves résidentielles sécurisées

Leurs noms sonnent aux oreilles du grand public comme autant de cavernes d’Ali Baba: « villa Montmorency », « Belgravia square », country club, « gated communities » à Beverly Hills ou à Manhattan.
De Paris au coeur de Rio, de Los Angeles ou de Delhi, ces morceaux de ville en copropriété prolifèrent depuis trente ans. Les raisons en sont connues: sécurité, verdure, loisirs et voisins choisis. S’y ajoutent désormais la surveillance médicale, la remise en forme ou le souci communautariste – entre végétariens, entre pratiquants d’une même religion, entre homosexuels… – tandis que les abords de ces « ghettos de riches » sont sous vidéo surveillance, gardés par des vigiles et toute une batterie de codes et de barrières.

« Autour de Thierry Paquot, philosophe de l’urbain, professeur des universités et éditeur de la revue » Urbanisme, « les meilleurs spécialistes de ces quartiers protégés ont entrepris un tour du monde. Ils détaillent la vie quotidienne, la nature des liens qui se nouent et les raisons profondes de ce repli sur soi qui nie l’esprit de la ville. »

(…)La base juridique de la « ville privée » est la copropriété. En soi, cela n’a rien d’inquiétant ni de nouveau. Le concept de copropriété a surgi progressivement au cours du XIX° siècle. Il implique simplement, au départ, le partage des frais d’entretien des parties communes, qui sont en quelque sorte semi-publiques (ne peuvent en jouir que les membres d’un sous-ensemble au sein du public).

Le développement de la copropriété vers la ville privée fermée s’est fait progressivement, aux USA, au fur et à mesure que la classe moyenne supérieure développait un mode de vie distinct de celui des classes populaires. Ces « gated communities », au fur et à mesure qu’elles se multipliaient, se dotaient également de modes de fonctionnement spécifiques, de plus en plus contraignants – comme si les règlements de copropriété devaient, par leur caractère de sérieux et même de sévérité, faire contraste avec le laisser-aller qui caractérise les centres villes américains à l’abandon, dans les années 70/80. Les prix des maisons, dans ces copropriétés fermées, servent à définir un apartheid social de plus en plus net. Il y a des résidences « upper class » (très luxueuses), des résidences « upper middle class » (confortables, mais moins luxueuses), et les prix du m2 servent à définir qui peut accéder à quel type de résidence. Dans les années 70/80, la motivation principale des acheteurs dans ces résidences est la protection de l’investissement immobilier : on sait qu’en achetant dans une zone « upper middle class », on est protégé des brusques dégradations de l’environnement qui pourraient faire perdre de la valeur à la maison.  » Sources ScriptoBlog Le retour aux Sources

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