L’affaire DSK révèle les difficultés de rejoindre une copropriété à New-York aux USA

by Buildingsphere on 25 octobre 2011

L’affaire DSK révèle les difficultés de rejoindre une copropriété aux USA…Un juge américain autorise le déménagement de DSK France Info

.

Pourquoi DSK a-t-il rencontré des difficultés pour trouver un lieu de résidence ? Eléments de réponse avec Michel Maddie, agent immobilier français installé à New York depuis 1986. Il est spécialisé dans les locations de haut standing (1’05″)


L’immeuble du quartier de Tribeca, à Manhattan, où Dominique Strauss-Kahn s’est installé au soir du 25 mai 2011
AFP / Stan Honda

Copropriété aux Etats-Unis  →

« Veuillez montrer patte blanche… pour pouvoir faire partie du « club des copropriétaires »…

tout comme Richard Nixon à l’époque du scandale du Watergate qui ne put acheter un appartement à  New-York…

Il est fréquent que le règlement de copropriété fasse mention d’une clause d’agrément c’est à dire « UN DROIT DE REGARD » sur les nouveaux venus. C’est parfois le FIRST REFUSAL.. Méfiance des américains ? Une anecdote célèbre raconte comment Richard NIXON, après le scandale du WATERGATE ne put acheter un appartement à New-York. En effet, les autres copropriétaires de l’immeuble où NIXON comptait s’installer se sont formellement opposés à sa venue . L’ancien Président des Etats-Unis a dû s’incliner ! …

Lire  également la chronique  très intéressante  publiée le 29.02.2012 : « La dictature des coproprios » à New-York (Manhattan)   par Cécile DAVID-WEILL (Le Point )…

Dans les immeubles Co-Opt  :

« La dictature des Coproprios !

Pour s’installer dans les immeubles chics de la ville, il faut montrer patte blanche et remplir des exigences parfois invraisemblables.

Le système des co-op est une exception new-yorkaise. Et bien qu’il soit marginal, puisqu’il se limite à quelques centaines de buildings à Manhattan, il ne lasse pas d’étonner au pays des libertés. Car il s’agit d’immeubles constitués en sociétés dont les propriétaires ont à leur tête un conseil d’administration (le board) tout-puissant qui fixe les règles à sa guise, ce qui donne des choses ahurissantes, jugez plutôt.

Ces immeubles, qui fonctionnent comme des clubs privés, cooptent les nouveaux venus. Bien que leurs règles d’admission demeurent non dites pour ne pas contrevenir à la loi anti-discrimination, il est de notoriété publique qu’ils se livrent à une véritable enquête de moralité sur les candidats et qu’ils rejettent d’emblée les gens susceptibles d’attirer les paparazzis, tels Madonna ou DSK, ceux qui ont mauvaise réputation, qu’il s’agisse de mafieux ou de play-boys, les célibataires et les homosexuels, dont la vie sexuelle hasardeuse donnerait lieu à des va-et-vient d’inconnus dans l’immeuble, ainsi que les femmes divorcées, dont les ex-maris pourraient arrêter d’assurer le train de vie.

Un board implacable

Vient ensuite l’examen du candidat-acheteur sous l’angle de la solvabilité financière. Une condition sine qua non d’autant plus importante que si l’un des membres d’un co-op vient à faire faillite, les autres doivent régler ses dettes. Ce qui donne lieu à des exigences démentielles de la part du board. Ainsi, la plupart des immeubles exigent du candidat qu’il finance sans emprunt entre 50 et 100 % du prix de l’appartement, qu’il possède un capital de deux à quatre fois sa valeur et qu’il ait des revenus au moins cinquante fois supérieurs aux frais d’entretien substantiels qu’il aura à verser chaque mois au building. Moyennant quoi, le candidat achètera son appartement 20 % moins cher que dans un condominium régi par des règles plus souples.

Une fois dans la place, pas moyen de se détendre. Car, là encore, le board a établi des règles strictes. Nombre d’entre elles concernent les travaux, notamment l’obligation de soumettre vos plans au board, l’interdiction de construire du wet over dry, c’est-à-dire une salle d’eau au-dessus d’une pièce à vivre, l’impossibilité de faire des travaux, sauf quatre mois par an, le plus souvent entre le Memorial Day (dernier lundi du mois de mai) et le Labor Day (premier lundi de septembre), et si vous avez prévu des travaux importants, tant pis pour vous, il vous faudra les étaler sur plusieurs années.

Immeuble de luxe ou prison ?

Mais il y a aussi des règles insensées concernant la vie quotidienne. Interdiction de louer, de prêter ou d’accueillir chez vous des amis plus d’une ou deux fois par an. Quant aux membres de votre famille, vous ne pourrez pas y laisser plus de deux jours un enfant de moins de 21 ans sans la supervision d’un adulte. Inimaginable ? Pas tant que ça, car il ne faut pas oublier qu’il ne s’agit pas de votre appartement, mais de la fraction d’un co-op dont vous êtes propriétaire au même titre que vos voisins, qui ont leur mot à dire sur tout ce qui s’y passe.

Rien d’étonnant donc qu’il vous soit aussi parfois défendu d’y fumer ou que la présence des animaux de compagnie y soit interdite ou réglementée, limitée par exemple aux chiens de moins de 20 kilos. Et que vous n’ayez pas le droit d’y faire une fête de plus de vingt personnes, à moins de prévenir le building par écrit au moins dix jours à l’avance, de vous engager à ne pas faire de bruit après 22 heures et de régler le temps de présence des doormen chargés de pointer la liste de vos invités et de vérifier qu’ils ne se jettent pas tous en même temps dans l’ascenseur, ce qui pourrait donner lieu à un procès engageant la responsabilité de l’immeuble en cas d’accident.

Enfin, ne croyez pas être tranquille si vous héritez d’un appartement dans un co-op, car vous serez aussitôt convoqué par le board pour déterminer s’il vous restera assez d’argent après le règlement de vos droits de succession pour en demeurer le propriétaire. »

« La dictature des coproprios » à New-York (Manhattan)   par Cécile DAVID-WEILL (Le Point )…

Dans cette chronique parue dans point le 29.02.2012, Cécile DAVID-WEILL journaliste précise que pour pouvoir s’installer dans les immeubles très chics de Manhattan, vous devez véritablement montrer patte blanche et remplir des éxigences parfois surprenantes.

Les co-op à NEW-YORK sont une exception typiquement new-yorkaise qui se limite à une centaine d’immeubles . Ce sont des immeubles constitués en sociétés avec un conseil d’administration (le board) . Ce dernier va fixer ses propres règles, ce qui peu paraître choquant dans le pays des droits des libertés.

Ces immeubles sélectionnent les nouveaux venus, car ils fonctionnent comme un club privé. Une véritable enquête est menée sur les futurs candidats. Cette enquête de moralité va rejeter systématiquement toutes les personnes susceptibles d’attirer notamment les paparazzis ou la presse à scandales. On se souvient de l’affaire DSK. Le board est implacable.

Outre l’enquête de moralité , le board examine également la solvabilité financière imposant ainsi que, de façon plutôt surprenante, les conditions d’achat avec un paiement comptant entre 50 et 100 % du prix.. Le candidat devra prouver , qu’il possède de solides garanties avec un capital de 2 à 4 fois sa valeur et avec des revenus au moins 50 fois supérieurs aux frais d’entretien substantiels qu’il aura à verser chaque mois au building.

En contrepartie, le candidat achètera son appartement 20 % moins cher que dans un condominium classique.

Une fois devenu propriétaire, les règles sont toujours aussi strictes. Ainsi, vous devez soumettre le plan des travaux au board et ne pouvez construire une salle d’eau au dessus d’une pièce à vivre : application d’une règle de Feng-Shui ? Vous ne pouvez pas faire de travaux plus de 4 mois par an. Et ce selon un planning déterminé entre le dernier lundi du mois de mai et le 1er lundi de septembre. De plus, vous ne pouvez louer, prêter ou recevoir chez vous des amis plus de une ou deux fois par an. Vos voisins sont comme vous propriétaire de la fraction d’un Co-Opt et ont un droit de regard sur votre vie au sein du Building. La présence d’animaux est également règlementée. Il est parfois également interdit de fumer. .. La journaliste a écrit récemment un ouvrage “Chroniques de New-York”

Chroniques de New York Grasset

Acheter un appartement à New-York : Mythe ou réalité Site « de nicher.com »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Immobilier à New-York (Site « buyrealestateintheus.com » by Anne-Laure Touchard

 

One Response to “L’affaire DSK révèle les difficultés de rejoindre une copropriété à New-York aux USA”

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • Skysa App Bar